Bechstein – Histoire et tradition

Des pianos d'excellence depuis 1853. Découvrez l'histoire de l'entreprise, l'histoire d'un succès.

1970 - 1986

La renaissance artistique de Bechstein s’amorce en 1971 lorsque Leonard Bernstein, en tournée en Allemagne avec l’Orchestre philharmonique de Vienne, joue le Concerto en sol majeur de Ravel exclusivement sur piano à queue Bechstein. Il est bientôt imité par un autre virtuose : Jorge Bolet, qui accorde lui aussi sa préférence à la marque berlinoise.

En 1973, Baldwin décide de changer le statut légal de l’entreprise qui, de société anonyme, devient une société à responsabilité limitée. Wilhelm Arndt, l’ancien directeur commercial, n’est plus que gérant de l’entreprise, toutes les décisions stratégiques étant désormais prises par Baldwin aux États-Unis. Cette situation présente néanmoins l’avantage d’ouvrir Bechstein au marché américain.

L’accroissement constant de la taille des salles de concert conduit l’entreprise à concevoir un nouveau piano à queue, le modèle EN. Cet instrument répond d’ailleurs à une certaine évolution culturelle : l’importance croissante du jazz, qui s’accompagne de l’engouement d’un grand nombre de pianistes pour Bechstein. On mesure ainsi l’évolution des goûts musicaux depuis l’époque de Hans von Bülow.

En 1978, Bechstein célèbre comme il se doit le 125e anniversaire de l’entreprise à Berlin-Ouest. La tension est retombée depuis la construction du Mur et la « ville-île » bénéficie de généreuses subventions de la part du gouvernement fédéral basé à Bonn. Plusieurs concerts sont alors organisés avec des artistes tels que le jeune Christian Zacharias, le géant Shura Cherkassky et le duo Alfons/Aloys Kontarsky.

Bechstein s’efforce de conquérir de nouveaux marchés lorsque Wilhelm Arndt prend sa retraite en 1984. Le boom économique de l’époque Thatcher et l’apparition d’une nouvelle classe qui s’enrichit rapidement à la Bourse de Londres pourraient faire croire que l’époque est propice pour reprendre pied en Grande-Bretagne. Mais il n’en est rien car avoir un piano à queue dans son salon n’est alors plus véritablement un must pour qui a de l’argent. Les affaires vont donc assez mal pour Bechstein au milieu des années 1980.

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